Comprendre les effets de la gravité sur l’état de la peau
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La perte d’élasticité et de fermeté de la peau liée à l’âge est un processus naturel qui résulte de divers facteurs. La gravité terrestre joue bien sûr un rôle important dans ce phénomène mais parmi les causes du relâchement cutané, on retrouve également plusieurs mécanismes naturels qui contribuent à la manière dont la peau réagit au fil du temps.
Mieux comprendre ces paramètres physiologiques peut nous aider à mettre en place une routine de soin adaptée pour lutter contre le relâchement prématuré de la peau et paraître plus jeune.
LES MÉCANISMES BIOLOGIQUES EN JEU
Le relâchement cutané, encore appelé “ptôse cutanée” se réfère à un affaissement ou à un relâchement de la peau, souvent dû au vieillissement, à la perte de collagène et d’élastine, ou à des facteurs génétiques. Cela peut affecter différentes parties du corps, y compris le visage, les seins, les bras et l’abdomen. Le traitement de la ptôse cutanée peut varier en fonction de la gravité et de la zone touchée. Les options de traitement peuvent inclure la chirurgie esthétique, telle que le lifting du visage, ainsi que des traitements non chirurgicaux tels que les injections de comblement ou les traitements au laser pour améliorer la texture de la peau. Une formulation cosmétique fonctionnelle et intégrant des ingrédients ciblant les différents mécanismes de la ptôse cutanée est également une solution non invasive bénéfique à la fois comme traitement et comme solution préventive.
Les mécanismes biologiques principalement impliqués dans la ptôse cutanée sont:
- La diminution de la production des protéines structurantes de la peau;
- La diminution en graisse sous-cutanée;
- L’affaiblissement des muscles;
- La déshydratation.
1. LA DIMINUTION DE LA PRODUCTION DES PROTÉINES STRUCTURANTES DE LA PEAU
Le collagène et l’élastine sont des protéines essentielles qui confèrent à la peau sa fermeté et son élasticité. Avec l’âge, la production de ces protéines diminue, ce qui entraîne une perte de fermeté de la peau.
L’élastine, rôle-clef face à la gravité et au relâchement cutané
L’élastine dans la peau fonctionne de manière similaire à un ressort en fournissant une élasticité qui permet à la peau de conserver sa fermeté et sa structure, même lorsqu’elle est soumise à des mouvements et à des déformations temporaires tels que des mouvements faciaux, des expressions, ou toute autre déformation temporaire. Elle aide donc à prévenir la formation de rides et de ridules en maintenant la structure et la fermeté de la peau. Lorsque nous sommes jeunes, notre peau contient une quantité significative d’élastine, ce qui contribue à une peau ferme, souple et élastique. Cependant, avec le temps et le vieillissement, la production d’élastine diminue, ce qui peut entraîner une perte d’élasticité et contribuer aux signes du vieillissement cutané.
L’élastine est également impliquée dans le processus de cicatrisation de la peau. Elle aide à restaurer la structure normale de la peau après une blessure en favorisant la régénération des tissus.
La tropoélastine: un précurseur indispensable de l’élastine
La tropoélastine est produite par les fibroblastes. Ces cellules synthétisent la tropoélastine en tant que précurseur de l’élastine.
La tropoélastine est assemblée à l’intérieur des cellules cutanées avant d’être délivrée vers la matrice extracellulaire. À ce stade, la tropoélastine n’est pas encore sous forme d’élastine fonctionnelle. Elle doit d’abord subir un processus de conversion. Ce processus implique la liaison des molécules de tropoélastine entres elles, formant ainsi l’élastine. Finalement, les molécules d’élastine ainsi formées se regroupent pour former des fibres élastiques dans le tissu conjonctif de la peau, en particulier dans le derme.
Interaction avec le collagène: L’élastine interagit avec le collagène, notamment avec le collagène de type I, qui est le type de collagène le plus abondant dans la peau. Ensemble, l’élastine et le collagène contribuent à maintenir la structure, la fermeté et l’élasticité de la peau.
Le collagène : une renommée internationale justifiée
Le collagène forme des fibrilles, qui sont de minces fibres structurales, un peu comme l’armature d’un bâtiment. Tout comme l’armature donne sa structure et sa solidité à un édifice, le collagène donne sa résistance et sa fermeté à la peau. Ces fibrilles s’entrecroisent pour créer un réseau tridimensionnel dans le derme, la couche profonde de la peau.
Les cellules de la peau, telles que les fibroblastes, sont intégrées dans la structure du collagène. Ces cellules produisent activement le collagène et contribuent à maintenir sa structure.
Le collagène peut agir comme un médiateur dans la communication cellulaire. Il interagit avec d’autres protéines et molécules pour réguler divers processus cellulaires, y compris la synthèse du collagène lui-même.
On parle d’auto-régulation : Le collagène est constamment renouvelé dans la peau. Les cellules produisent de nouvelles molécules de collagène pour remplacer celles qui sont dégradées avec le temps.
Dans la peau, il existe plusieurs types de collagène:
- Le plus abondant : le collagène de type I
Il représentant environ 80% à 90% du collagène total. Il assure la résistance, la fermeté et la stabilité de la peau. Il est présent dans le derme, la couche profonde de la peau. - Le binôme du collagène de type I : le collagène de type III
Il contribue également à la souplesse de la peau, aidant à soutenir les structures cellulaires. On le trouve souvent associé au collagène de type I dans le derme. - Les collagènes qui soutiennent et ancrent la zone de contact derme-épiderme: les collagènes de type IV et de type VII
Ils sont cruciaux pour la formation de la membrane basale, une structure qui sépare l’épiderme du derme. - « Le collagène booster de collagène » : le collagène de type V
Le collagène de type V s’associe avec le collagène de type I pour former des fibrilles, et il est impliqué dans la régulation de la croissance et de la disposition du collagène dans le derme. Il se trouve donc dans le derme.
Chaque type de collagène contribue de manière spécifique à la structure et à la fonction de la peau. Ils interagissent de manière complexe pour assurer la stabilité, la résilience et la souplesse de la peau. La répartition et la quantité relative de chaque type de collagène varient dans différentes couches de la peau, ce qui permet une organisation structurée et fonctionnelle.
2. LA DIMINUTION DE LA GRAISSE SOUS-CUTANÉE
La graisse joue un rôle dans le maintien de la plénitude et de la jeunesse de la peau. La peau mature peut perdre de la graisse sous-cutanée, ce qui peut contribuer à l’apparence de la peau affaissée.
Les explications de ce phénomène sont multiples mais leur connaissance et compréhension peuvent aider à créer des formules « anti-gravité » ou « plumping » agissant sur ces causes variées. A titre d’exemple, on pourra décrire:
- L’altération du métabolisme avec l’âge
Ce phénomène peut affecter la manière dont le corps stocke et utilise les graisses. Une diminution de ce métabolisme peut contribuer à la perte de graisse sous-cutanée. - La diminution des sécrétions de sébum
Avec l’âge et faisant suite aux différents changements hormonaux liés à l’apparition de la ménopause, malgré un nombre de glandes sébacées inchangé, leur taille et leur sécrétion (sébum) ont tendance à diminuer. Cela entraînant une réduction de la production de lipides de surface. La peau peut alors apparaître comme affinée et moins hydratée. - La distribution des graisses
Un point tout particulièrement intéressant pour les médecins spécialisés en médecine esthétique concerne la modification de la distribution des graisses. La distribution des graisses dans le corps et même au niveau du visage change avec l’âge. Certaines zones peuvent subir une perte de graisse, tandis que d’autres peuvent accumuler plus de graisse. Cette redistribution peut influencer l’apparence de la peau avec des zones dites « lourdes » qui auront tendance à alourdir le visage et d’autres dites « creuses » qui risque d’augmenter l’aspect fatigué et ridé du visage.
La baisse concomitante de production de collagène, d’élastine et de graisse sous cutanée
La perte des protéines structurelles (collagène et élastine) peut entraîner une diminution du support structurel de la peau, y compris de ce tissu adipeux sous-cutané. Celui-ci étant déjà en régression en termes de production, s’il ne peut plus être retenu, l’effet sera d’autant plus visible sur le relâchement des tissus.
3. L’AFFAIBLISSEMENT DES MUSCLE
Les muscles sous-jacents soutiennent également la structure de la peau. Avec l’âge, ces muscles peuvent s’affaiblir, contribuant à la flaccidité de la peau. Le yoga facial prend tout son sens face à ce phénomène.
4. LA DÉSHYDRATATION
La peau mature a souvent tendance à être plus sèche, ce qui peut accentuer l’apparence des rides et ridules, contribuant à une peau qui semble plus affectée par la gravité.
En conclusion, en formulant une routine de soin de peau combinant des ingrédients spécifiques agissant sur « l’effet gravité », la peau mature peut avoir une capacité renforcée à maintenir sa structure face à la gravité, ce qui peut conduire à un relâchement cutané moindre et une apparence plus jeune de la peau.
Rédactrice : Dr. Baruchet, Docteur en biologie